Héritée de l'après-guerre et de la dictature de Franco, l'organisation particulière de la journée en Espagne aurait un impact négatif sur la vie de famille, les résultats scolaires, et même l'économie du pays.
C'est une « exception culturelle » pour les uns, une « anomalie historique »
pour les autres. Le rythme de vie des Espagnols est déconcertant pour
tous : non seulement pour les expatriés qui viennent travailler à Madrid
ou pour les touristes qui choisissent de passer leurs vacances sur la
Costa Brava, mais aussi pour certains Espagnols qui appellent de leurs
vœux un changement qu’ils jugeraient salutaire. S’ils commencent le
travail plus ou moins en même temps que leurs voisins européens, entre 8
heures et 9 heures, les Espagnols font une pause d’une demi-heure,
voire plus, à 11 heures pour prendre le petit déjeuner copieux qu’ils
négligent le matin. Ils déjeunent ensuite vers 14 heures, voire 15
heures, et y consacrent souvent deux heures, pour ne finir leur journée
de travail que tard dans la soirée. Seuls 50 % d’entre eux sont rentrés à
leur domicile à 20 heures, et il faut attendre 22 heures pour que cette
proportion monte à 80 %.
Afin de remettre un peu d’ordre dans tout cela – et bien qu’il soit difficile de savoir si les Espagnols en ont vraiment envie –, la commission parlementaire de rationalisation des horaires s’est penchée sur la question. Le 26 septembre 2013, elle a rendu ses conclusions, après avoir entendu quelque 80 experts. Verdict : l’Espagne doit, d’urgence, adopter des horaires plus européens.
Le Monde, 13 février 2014
Afin de remettre un peu d’ordre dans tout cela – et bien qu’il soit difficile de savoir si les Espagnols en ont vraiment envie –, la commission parlementaire de rationalisation des horaires s’est penchée sur la question. Le 26 septembre 2013, elle a rendu ses conclusions, après avoir entendu quelque 80 experts. Verdict : l’Espagne doit, d’urgence, adopter des horaires plus européens.
Le Monde, 13 février 2014
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